La saison cycliste bat son plein. Après une pause hivernale secouée par des histoires de dopages, le sport reprend ses droits. C’est sur les routes du Moyen-Orient, d’Italie, de Corse, de France et maintenant de Belgique que les choses se dessinent peu à peu, donnant des indices sur ce qui va se passer sur les grands tours.
Dans Stade 2, dimanche soir, un reportage pas vraiment intéressant sur Chris Froom chez lui au Kenya, a ouvert le débat. Une enquête, intéressante cette fois, montre les disproportions énormes qui existent dans la lutte contre le dopage entre les différents sports. Ça fait peur. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Dans le Tennis les choses sont graves. Nadal a été contrôlé 1 à 3 fois en compétition l’année dernière (10 fois moins que Contador), qu’une fois lors de Roland Garros. Lors des internationaux de France, l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) est tenue à l’écart. C’est un laboratoire privé de Montreal qui organise les testes, de manière totalement obscure. D’où la réjouissance de certains, à l’image de Roger Federer, de l’arrivée du passeport biologique et d’être soumis à plus de contrôles.
Dans le Foot, seul lors de grands rendez-vous certains joueurs – 2 de chaque équipe (sic) – sont testés. Quand on pose la question à Adil Rami, invité de Stade 2 s’il est testé, il répond que oui, qu’il y a des testes à l’interne « pour éviter de se faire prendre derrière ». Qu’entend-t-il par là ? Le club teste afin d’instaurer une tolérance zéro et éviter certaines initiatives personnelles ou alors est-ce pour surveiller les taux afin de maîtriser les contrôles ? On ne lui a malheureusement pas posé la question.
Il serait faut de croire que le peu de cas de dopages dans le Tennis et dans le Foot soient dû au fait qu’ils n’y en auraient tout simplement pas. Comme le dit Arsène Wenger, il faudrait peut-être se poser la question de savoir s’il y assez de contrôles.
Espérons que ces sports, ainsi que tous les autres, sont attentifs et inspirer par se qui se passe dans le vélo. Car les histoires de dopage ultra médiatisées comme le sont l’affaire Armstrong ou Puerto détruisent l’image d’un sport avec pour conséquences des dommages irréversibles.
Si on veut faire changer les choses, il faudrait élargir le spectre et arrêtez de parler du dopage uniquement dans le vélo. Et arrêtez les reportage racoleurs comme l’a fait « Complément d’Enquête » jeudi dernier avec un énième dossier sur l’affaire Armstrong où l’on apprend rien de nouveau et qui reste fermé sur le cyclisme, sans allez voir ce qui se passe ailleurs.